Quatre résidents et résidentes ont été choisi-e-s pour les résidences de cet été à La Cherche.
Adèle Vallet, présentation :
« Une porte d’entrée dans mes recherches est le mot -scène- ; il désigne à la fois un édifice, un événement, un espace. Dans
un environnement délimité, je mets en place des situations sculpturales que l’on puisse parfois activer. Des notes d’espace viennent ponctuer un ensemble. Ces notes sont des fragments et se présentent comme des indices topographiques. Le rythme varie, s’arrête, se remet en marche. Eric Chevillard, à propos de l’oeuvre de Samuel Beckett, définit le banc comme une « inébranlable stabilité dans le trafic désespérément vain des choses animées ». Dans le paysage on retrouve ces petites structures (sculptures) qui tracent des points de repère.
Je situe une ambivalence entre déconstruction et élaboration en cours. Dans le milieu où l’on se tient, quelles sont nos possibilités d’habiter, de se trouver et se maintenir à l’intérieur ?
Se dessine un espace intermédiaire (seuil) qui peut être une façade, une surface de projection. D’une manière, je mets en lien la projection de soi dans l’intervalle de deux plans vidéos et celle lorsque l’on se perd à regarder par la fenêtre ; et dans les images fixes, je cherche à situer une tache aveugle. La fenêtre est un espace clos qui ouvre sur l’extérieur, c’est un refuge.
Je me plais à penser ces trois mots, édifice, événement, espace, comme trois états, solide, liquide et gazeux. Je me pose parfois en ‘réflexion fluide’, à la recherche d’un point ou d’une chute d’eau.
J’envisage différentes formes, qu’elles soient trouvées, collectées ou construites, non pas comme des résidus ou résultats d’expérience, mais comme médiums en évolution lors d’aller- retour entre intérieur et extérieur. »